Donnie Darko - Introduction


Pour cette quatrième saison, le ciné-club Les Couleurs de la Toile ouvre le bal avec une plongée fascinante dans le cinéma américain. Donnie Darko, de Richard Kelly, sort en 2001 aux Etats-Unis et apporte un nouveau souffle à l'aube d'un siècle naissant. Le cinéaste, 26 ans à l'époque, revient sur les années 1980 à travers ce film hybride, à la fois chronique adolescente, récit fantastique et satire politique, pour mieux parler du présent. Au programme : Donnie Darko, lycéen en révolte, tente de mener son existence entre deux réalités, affublé d'un lapin géant en guise de double maléfique, d'un amour naissant et de visions apocalyptiques. Riche de références, Donnie Darko s'inscrit magistralement dans une génération de films qui mélangent les genres et multiplient les pistes d'interprétation. La réception est contrastée à sa sortie en salles, mais Donnie Darko s'est forgé une réputation de film culte à mesure que Richard Kelly poursuivait son oeuvre avec deux autres films inclassables, Southland Tales et The Box

En guise d'introduction, découvrez ci-après une partie du casting de Donnie Darko, quelques citations presse et des références bibliographiques. 

Casting et filmographie :

Réalisateur : Richard Kelly
Filmographie :
En tant que réalisateur :
The Goodbye Place (court métrage de 1996)
Visceral Matter (court métrage de 1997)
Donnie Darko (son premier long métrage, 2001)
Southland Tales (produit en 2006 et jamais distribué en France)
The Box (film sorti en salle en 2009)
Corpus Christi (en préparation)
Richard Kelly est aussi le scénariste de Domino (de Tony Scott).

Acteurs :

Donnie Darko : Jake Gyllenhaal
Filmographie sélective :
La vie, l’amour, les vaches de Ron Underwood en 1991
Le Jour d’après de Roland Emmerich en 2004
Jarhead la fin de l’innocence de Sam Mendes en 2006
Le secret de Brokeback Mountain de Ang Lee en 2006
Zodiac de David Fincher en 2007
Brothers de Jim Sheridan en 2010.

Elizabeth Darko : Maggie Gyllenhaal
Filmographie sélective :
Waterland de Stephen Gyllenhaal en 1992
40 jours et 40 nuits de Michael Lehmann en 2002
Adaptation de Spike Jonze en 2003
Confessions d’un homme dangereux de George Clooney en 2003
World Trade Center de Oliver Stone en 2006
Crazy Heart de Scott Cooper en 2010.

Ms. Karen Pomeroy : Drew Barrymore
Filmographie sélective :
E.T. L’extra-terrestre de Steven Spielberg en 1982
Batman Forever de Joel Schumacher en 1995
Tout le monde dit I love you de Woody Allen en 1997
Scream de Wes Craven en 1997
Bliss de Drew Barrymore en 2010.

Gretchen Ross : Jena Malone
Filmographie sélective :
Contact de Robert Zemeckis en 1997
Ma meilleure ennemie de Chris Columbus en 1999
Retour à Cold Mountain de Anthony Minghella en 2004
Into the wild de Sean Penn en 2008
Sucker Punch de Zack Snyder en 2011.

Rose Darko : Mary McDonnell
Filmographie sélective :
Danse avec les loups de Kevin Costner en 1991
Independence Day de Roland Emmerich en 1996
Scream 4 de Wes Craven en 2011.

Jim Cunningham : Patrick Swayze
Filmographie sélective :
Outsiders de Francis Ford Coppola en 1983
Staying Alive de Sylvester Stallone en 1983
Dirty Dancing de Emile Ardolino en 1987
Point Break de Kathryn Bigelow en 1991
Secrets de famille de Niall Johnson en 2006.

Rick Danforth : Seth Rogen
Filmographie sélective :
40 ans toujours puceau de Judd Apatow en 2005
En cloque mode d’emploi de Judd Apatow en 2007
The Green Hornet de Michel Gondry en 2011, .

Eddie Darko : Holmes Osborne
Filmographie sélective :
Windtalkers les messagers du vent de John Woo en 2002
Identity de James Mangold en 2003
Southland Tales de Richard Kelly en 2006
The Box de Richard Kelly en 2009
Il n’est jamais trop tard de Tom Hanks en 2011.

Frank : James Duval
Filmographie sélective :
The Doom Generation de Gregg Araki en 1995
Independence Day de Roland Emmerich en 1996
Nowhere de Gregg Araki en 1997
60 secondes chrono de Dominic Sena en 2000
Kaboom de Gregg Araki en 2010.

Samantha Darko : Daveigh Chase
Filmographie sélective :
Le Cercle de Gore Verbinski en 2003
Beethoven 5 de Mark Griffiths en 2003
S. Darko de Chris Fisher en 2009.

Bibliographie :

Pour entrée en matière rapide et assez complète :

Excellente présentation de l’univers de Richard Kelly :

Pour un regard sur l’aspect film adolescent :

Pour un bref aperçu du prochain projet de Richard Kelly :
Petit texte sur les éléments relatifs au cycle d’un monde parallèle

Blog un brin daté qui rassemble des informations de base et des avis d’internaute :

Pour une explication détaillée de certains éléments ambigus du film (texte en anglais) :

Critique du film (texte en anglais) :

Un regard sur Sundance 2001 (texte en anglais) :

Donnie Darko, Geoff King, Cultographies


Citations presse :

Grégoire Bénabent
Si le film est une rêverie (accompagnée d’une bande-son remarquable), le suspense est réel, tout en pressentiment, en frayeur contenue. L’histoire d’amour, d’un lyrisme très pur, ne laisse pas indemne non plus. Un premier film singulier, intense, dans lequel tout ce qui échappe laisse une trace profonde. 

Libération : 
Philippe Garnier
Mi-attrape-coeur, mi-satire sociale, film fantastique, d'horreur et de SF, Donnie Darko est un fourre-tout périlleux et ambitieux jusqu'à l'insanité, mais qui reste avec vous après coup.

Le Monde : 
Samuel Blumenfeld
Fable et pamphlet à la fois, le film de Richard Kelly se révèle d'une extraordinaire qualité ; ses ruptures de ton et sa construction abrupte le rendent plus estimable qu'intimidant.

Aurélien Ferenczi
En prenant d'emblée le point de vue de l'ado, Richard Kelly, dont c'est à la fois le premier scénario et le premier film, a le grand mérite de sortir des sentiers battus


Olivier Père
Imaginez un croisement entre Virgin Suicides et Sixième Sens, plus une pincée de Todd Solondz (pour le portrait glacé de l'Amérique pavillonnaire) et vous aurez une idée à peu près exacte de ce premier long métrage.

Ratamahhatta
Plus qu'un film de science-fiction (dont la thématique du voyage dans le temps est largement abordée au cours de l’œuvre pour mieux souligner le passage d'un état d'enfant à celui d'adulte), Donnie Darko est une oeuvre riche en émotion, et en réflexion.




Les Couleurs de la Toile - LE RETOUR !!

Les Couleurs de la Toile revient pour sa quatrième année et prendra ses quartiers au Studio des Ursulines, tout beau tout neuf, à partir du jeudi 6 octobre.

Après les Couleurs, le Noir et Blanc, et les années 90, le Cinéclub a choisi pour cette quatrième édition de se pencher sur les années 2000. Aborder cette période n'est jamais évident tant la tâche est vaste et le recul pas toujours évident à prendre. Pour ce premier cycle consacré aux années 2000, nous avons orienté notre programmation vers les cinéastes apparus durant cette décennie.

Choisir 9 cinéastes des années 2000 s'avère à la fois exaltant et douloureux. Exaltant, car nous pouvons revenir sur des parcours, des films et des personnalités qui nous ont touchés, qui n'ont pas laissé indifférent et que nous voulions voir ou revoir sur grand écran. Douloureux, car notre programmation est forcément arbitraire, non exhaustive et discutable. Nous n'avions pas pour ambition de résumer une décennie en 9 films. Il n'était pas davantage envisageable de présenter tous les nouveaux talents surgis durant ces dix années et nous avons dû laisser de côté pour cette édition bien des noms.

La vague roumaine, l'émulation coréenne, le renouveau du cinéma américain, quelques voix remarquées du cinéma français, l'effervescence des genres cinématographiques, et bien d'autres aspects seront au programme de cette nouvelle saison.

Comme chaque année, les films seront suivis de débats avec des intervenants extérieurs qui donneront un éclairage particulier aux œuvres et permettront à chacun de s'exprimer et de réagir.

La formule ne change pas : le premier jeudi de chaque mois à 20h30.